Something Else

Looking down on empty streets and all she can see Are the dreams all made solid, The dreams made real All of the buildings, All of the cars Were once just a dream In somebody's head She pictures the broken glass She pictures the steam She pictures a soul...

mercredi, novembre 28, 2007

Musicà


C'est impressionnée et silencieuse que je rentre ce soir, bien tardivement. Ma soirée s'est déroulée à l'Opera Flamande, où se jouait Siegfried ce soir. De Wagner. 5h45 dans une ambiance magique, dans un décor où l'on s'imagine volontiers au temps de Mozart. Au moins pour quelques instants, le temps de se laisser envoler par ces rêves. 5h45, dont 45 minutes d'introduction, deux fois 15 minutes de pause, et le reste en musique. C'est étonnament petit, cette salle, malgré ses 3 étages de balcons. Etonnante sensation de voir les musiciens sous la scène, dans leur bac de concert, les sons qui en montent sont fabuleux et magnifiques. Etant au premier rang, nous pouvions très bien les voir. Je ne vous cache pas que j'y ai bien souvent perdu mon regard, plutôt que sur la scène qui se voulait moderniste ce soir. Chanter le texte original de Wagner dans un décor aussi moderne, il fallait ôser. Et le déplacement contextuel fut incroyablement réussi. La compréhension n'est pas évidente lorsqu'on n'a pas vu les précédents volets de ce Ring des Niebelungen, et ni le texte original en allemand, ni la hauteur des sopranos ne la facilitent. Et puis ces Cello, ces Violons, ces Cuivres, ce Maître d'orchestre qui se donne jusqu'à sa dernière fibre... Moi, décidément, ca sera la musique. Les chanteurs sont magnifiques, le théâtre sublime, mais la musique... Je ne trouve pas les mots qui lui sont dûs. Vous savez, on peut se perdre dans l'étincelle de nombreuses beautés, mais la plus sublime, c'est la musique. Elle me fait savoir que l'on ne perd jamais le sens de la pureté et de la douceur. Par son rythme régulier je sens battre mon coeur, et s'animer tous les sentiments que l'on pourrait croire perdus dans ces tourbillons quotidiens qui nous emportent si loin de l'essentiel. Elle me remet les pieds sur Terre et offre une passerelle vers la magie de l'inconscient et des rêves. On peut assembler des mots par dizaines, en faire des perles de papier, mais jamais les mots ne détrôneront ces subtiles associations d'accords qui peuvent faire naître la magie n'importe où, sans la moindre prétention ou exigeance. La douce résistance des touches brillantes du piano m'a appris la subtilité mieux que n'importe quel discours, et à chaque fois que mes mains se lient à ses touches pour reproduire un trésor de Mozart, Bach, Beethoven, Chopin, ou tous les autres, c'est du bonheur pur qui fait glacer mon sang dans mes veines un instant, pour mieux réchauffer mon coeur après.



Torgue et Houppin - Le serment d'Alice

samedi, novembre 24, 2007

Someday, Somewhere, Anyway

"..Thoughts running through my head
And I feel that love is dead
I'm loving Angels instead
And through it all
He offers me protection
A lot of love and affection
Whether I’m right or wrong
And down the waterfall
Wherever it may take me
I know that life wont break me
When I come to call
He wont forsake me
I’m loving angels instead.."

samedi, novembre 17, 2007

Mélancolie

Petite soirée électro rien que pour mes oreilles. Du neuf, du classique, du Noïd. J'aime ce nom. No Idea, mon idée d'un nom introuvable, et qui recouvre depuis lors les essays electroniques que tu nous as laissés. Il y a des mots qui ne veulent rien dire. Des mots comme intensité, parce que comment ca se mesure, l'intensité? Comme tous ces mondes parallèles qui s'offrent à nous quand on ne cherche pas à tout contrôler. J'ai appris à m'abandonner à la musique, grâce à toi. J'ai compris que rien n'a vraiment de sens, puisqu'on peut renaître chaque jour différemment, ca fait mal mais c'est tellement beau, et ainsi jamais on ne se lasse du décor dont on décide finalement nous même. Comme des draps de satin rouge et une guitare blanche au doux petit nom de celle qui nous offrit par mégarde la conscience. Quand je repense à ces chuchotements téléphoniques, tout au fond de ma couette, durant parfois des nuits entières sans la moindre lassitude, je ne peux empêcher les larmes muettes. L'unicité de ces moments est ce qui les as rendus si beaux, et aussi si tristes; jamais plus je ne vivrai cela. J'ai bientôt dix-neuf ans, et des 'jamais plus' , j'en connais déjà quelques uns. Ca ne m'empêche pas de voir la beauté des choses, mais ca me rend profondément mélancolique. Encore un de ces termes qui n'ont pas de sens commun. Moi j'y ai donné le tien. Je m'en veux de ne pas avoir pris plus de risques pour toi. Ils auraient impliqué de tels mensonges que je n'aurais pu assumer, mais à refaire, je prendrais sur moi sans me préoccuper des conséquences. J'essaye de me libérer de mon bon sens, de temps en temps, et de vivre un peu plus librement, ton image dans la tête. Parce que je crois savoir ce que tu m'aurais dit. Je viendrai bientôt, bientôt. Je ne t'oublie pas, je sais que tu es là, et que je n'ai qu'à tendre ma main. Merci pour ce rêve que tu as glissé dans ma nuit tourmentée pour l'adoucir.

mercredi, novembre 14, 2007

Indélébile*


"Elle n'a jamais été tendre. Mais douce, d'une douceur qui échappe en tout point à la soumission de la peur de perdre. De la douceur sincère. Perçue souvent comme l'alliée du Diable, elle est, malgré l'apparence et le refus catégorique de toute religion, plus spirituelle qu'on puisse imaginer. Sans l'avouer, sans se l'avouer, d'être victime d'une forme non pas quelconque de pression surhumaine. Elle refait le monde à sa façon, bien qu'usée par les cris et les défaites, les rêves échoués contre les rochers de la réalité, laissés là, sur une plage perdue, la troublant au rythme des vagues qui n'usent rien de leur intensité. Intactes, indélébiles, intouchables. Ne touchez pas à ces rêves là, même s'ils reposent sur des illusions et qu'ils hantent les vestiges d'une conscience condamnée à perpuité. Elle réfléchit beaucoup, mais pense que ce n'est jamais de trop puisqu'elle pense qu'on n'est pas ici pour rien, et qu'il faut essayer de comprendre et d'analyser ce que l'on apprend au fil des années. La délectation mariée à la peur de ce même inconnu qu'est le Pourquoi de l'existence, To be or not to be, oui ou non, ci ou ca, du plus grand existentialisme au plus futile détail. Elle ne connait que trop peu le bonheur d'avoir "la tête vide", d'avoir le luxe de ne penser à rien. Alors elle cherche des moyens pour y arriver malgré les barrières de raison et d'angoisse. Yoga, alcool, longues promenades solitaires, soleils couchants, étoiles filantes, écriture, musique, la liste est longue et rien n'y fait vraiment. Elle déteste perdre le contrôle d'elle même, et cela surtout lorsqu'elle s'en rend compte ultérieurement. Il lui arrive de se sentir au plus seul dans une grande foule, alors qu'elle se complète à plénitude seule sur une plage déserte ou le sommet d'une montagne oubliée. Elle est sous la protection de trois anges gardiens qui sont gravés dans la moindre des particules qui la composent. Elle connait mieux leurs traits que ceux des personnes en face d'elle, bien qu'ils appartiennent à ce monde de néant qu'elle a longuement mis en doute, jusqu'à l'avoir vécu le temps de quelques rêves, de quelques moments privilégiés passés en compagnie du troisième avant son départ. C'est sans doute là que se trouve sa plus grande faille, et pourtant ses plus belles histoires. Ce qui la fait vivre est aussi ce qui la tue, à petits coups, parfois doucement par une larme, souvent durement lorsqu'elle se rend compte des incapacités que cet amour du passé lui inculque. Mais gardez vous bien d'entrer dans cette partie excessivement sacrée et protégée, vous n'en sortirez jamais vainqueur."


Les secondes s'écoulent lentement pour compléter une troisième année passée en ton absence. Les lueurs de la bougie qui illumine ton portrait m'emportent un peu. Mon coeur bat au rythme de mes pensées qui affluent, me bercent et me détruisent, mais qui construisent, ce soir en tout cas, une grande harmonie intérieure. Loin d'affirmer que j'ai les yeux secs en écrivant, je repense à ce visage serein et détendu que j'ai embrassé une dernière fois ce dimanche-là, le 14 novembre 2004. Fausse est sans doute l'idée que la seule façon de trouver cette serenité est de trouver soi-même la mort aussi. Mais si tentante, parfois. Je ne peux pas toujours être forte, et il y a des moments dans lesquels la vie ne se prête pas particulièrement à être vécue tête haute. Le temps ne fait pas oublier, il n'adoucit pas, il n'apaise pas mes émotions violentes, et il n'éfface pas ta voix ni ton image. Je me souviens avec précision des étoiles que mon regard faisait naître dans le tien. Et depuis, celles qui s'allument chaque soir pour nous guider dans l'obscurité ont perdu de leur couleur. Je les remercie tout de même, puisque ce sont elles qui me ramènent ici lorsque je sors en pleine détresse pour chercher le calme de la nuit. Tu me manques. Ca me déchire à chaque fois que je tente de respirer. Evidemment je sais que tu ne reviendras pas, mais ca ne m'empêche pas d'y croire encore, de penser que le temps a été long assez maintenant, et qu'il faut que tu reviennes. Depuis tout ce temps il n'y a rien qui a changé pour moi, j'ai essayé de croire en bien des choses et en bien de gens, et ce fut trop souvent en vain. La désillusion fait mal aux fantaisistes. J'ai été forte assez longtemps maintenant, j'ai avalé bien des larmes, autant même qu'elles ont formé une boule qui me bloque aujourd'hui la gorge et qui éclate à petits coups. Quand je crois avoir pleuré toute larme qu'un coeur peut contenir, il y en a encore. Non, je n'aime pas en parler. Je n'aime pas parler de ce qui me détruit, de ce qui me fait souffrir parce que je m'en veux que cela ait une aussi grande importance dans ma vie alors que de milliers d'autres personnes souffrent de façon indescriptible, tous ces enfants qui meurent et qui auraient tant pu profiter de la vie qui ne leur a pas été offerte.. Je te remercie pour ces quelques rêves que tu as fait naître dans ma vie, et qui pourraient lui donner un sens s'ils étaient plus réalisables. Ils porteront à jamais ton nom.



Ohh it's what you do to me

It's what you do to me

What you do to me*



Tu me manques. Rien ne te remplacera jamais. Qui vivra verra, je tiendrai mes promesses.

mardi, novembre 13, 2007

Aie*

Je viens de rentrer. Mes affaires sèchent près du poele qui tourne à pleine puissance pour tenter de mettre un peu de chaleur dans mon corps lassé par le déluge constant et la température qui frôle les zéros. Ajoutons-y mes périples dentaires et le mal de tête depuis quelques jours, et vous avez une idée de mon humeur. Je n'ai jamais compris pourquoi certaines personnes ont plus facilement des caries que d'autres. Je me brosse les dents 2-3 fois par jour et aparemment ce n'est bon à rien. Enfin si ce n'était que la carie.. Un nerf enflammé, je ne vous le souhaite pas. Il parrait que ca ne s'anesthésie pas bien, le nerf, eh bien ca je l'ai bien senti! 3 piqûres dans la joue, une accidentelle dans la langue (devinez comment je parlais après..) et puis ces aiguilles en coin pour injecter dans la dent. Imaginez un nerf, ou même de la simple chair bien bien enflammée, et puis qu'on y enfonce une aiguille, qu'on tourne un peu pour trouver l'endroit adéquat et puis qu'on y injecte un liquide jaune fluo. J'aurais tendance à dire que l'anesthésie préalable n'avait servi à rien, mais je ne voudrais pour rien au monde essayer sans! Enfin soit, après on voit rentrer les outils du bourreau, ressortir ces gants ensanglantés, rentrer d'autres aiguilles encore.. J'ai tremblé 45 minutes non stop avec mes petits poings serrés, et bien des larmes silencieuses se sont échappées. Et pourtant, je ne suis pas une chochotte. Et puis c'était fini. La délivrance dans un gobelet d'eau et un mouchoir. Mon bourreau s'excuse, m'explique que le nerf était en contact avec la carie et qu'il fallait d'abord soigner l'inflammation du nerf qui s'endort difficilement, d'où ma souffrance. Me précise qu'il faudra revenir plusieures fois encore, pour dévitaliser la dent, soigner la carie etc. En attendant, j'entends que je vais avoir très mal toute la semaine. Qu'il a charcuté le nerf pour enlever l'inflammation et que ca va faire mal quand l'anesthésie (qui marche un peu quand meme, aparemment) sera finie.. Donc il m'offre gracieusement des antidouleurs qui sont en fait des nurofen³, j'ai nommé l'Ibuprofen Forte. Si ces charmants cachets roses se présentent un jour à vous, n'oubliez pas de manger en les prenant, ca vous évitera de désagréables nausées (oh, et surtout quand vous ne pouvez manger que liquide) et si vous le prenez un peu tard, n'oubliez pas de mettre votre réveil un peu plus fort que d'habitude. On aurait tendance à partir bien loin au pays des rêves. En tout cas, ca ne marche pas terrible, ni contre la dent, ni contre le mal de tête.



Autrement la pluie me désespère. Vraiment. C'est d'une continuité démoralisante. Je sors d'ici, il pleut, je rentre, (après avoir cherché mes clés sous la pluie, et par la même occasion, mouillé tout le contenu de mon sac) et que vois je: mes habits de ma dernière sortie ne sont pas encore secs. Le matin c'est la galère pour trouver des chaussures un peu sèches, une veste plus trop mouillée. Je rêve d'un bain brûlant, de dents moins sensibles, et d'une baguette magique.


Plain white t's - Hey there Delilah, The Killers - Sam's Town, Yanni - One man's dream, Air Traffic - Shooting Star.

samedi, novembre 10, 2007

State of Mind (The Killers - Sam's town)

Nobody ever had a dream round here,
but I don't really mind that it's starting to get to me
Nobody ever pulls the seams round here,
but I don't really mind that it's starting to get to me
I've got this energy beneath my feet
like something underground's gonna come up and carry me,
I've got this sentimental heart that beats
but I don't really mind that it's starting to get to me now
Why do you waste my time?
Is the answer to the question on your mind
And I'm sick of all my judges
so scared of what they'll find
But I know that I can make it
As long as somebody takes me home,
every now and then...
Well have you ever seen the lights?
Have you ever seen the lights?
I took a shuttle on a shockwave ride
where people on the pen pull the trigger for accolades
I took a bullet and I looked inside it
Running through my veins an American masquerade
I still remenber grandma Dixie's wake
I've never really known anybody to die before
Red white and blue upon a birthday cake
My brother, he was born on the fourth of the July...and that's all
Why do you waste my time?
Is the answer to the question on your mind
And I'm sick of all my judges
they're so scared of letting me shine
But I know that I can make it
As long as somebody takes me home
You know I see London,
I see Sam's Town
holds my hand and let's my hair down
Rolls that world right off my shoulder
I see London,
I see Sam's Town now


Sam could wear anybody's name. I know which is mine.
Just have to know that I can make it
I ever saw the light*

mercredi, novembre 07, 2007

Bientôt mon Billet Retour*


Tout le monde y pense,
Les hommes, les anges, les vautours,
Y a plus de distances,
Personne qui ait les bras trop courts,
Tout le monde espère,
Même à l'arrière des arrière-cours,
Tout le monde veut son billet retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Son éclat de chance,
Celui qui vous brûle, vous inonde,
Mais le ciel s'en balance,
Puisqu'il y en a pas pour tout le monde,
Y a des gens plein les urgences,
Sous les lumières des abat-jour,
Qui attendent leur billet retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Ces anges qui dansent,
Sur ces pistes trempées d'alcool,
Dans ces caves immenses,
Les cheveux collés aux épaules,
S'envolent en silence,
Et s'éparpillent au petit jour,
En cherchant des billets retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Ces femmes qui s'avancent,
En tenant au bout de leurs bras,
Ces enfants qui lancent,
Des pierres vers les soldats,
C'est perdu d'avance,
Les cailloux sur des casques lourds,
Tout ça pour des billets retour,
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Les hommes, les anges, les vautours...
Personne qui ait les bras trop courts...
Tout le monde y pense...
Moi je l'ai là, dans ma poche. Et j'irai quand je le voudrai. Bientôt mon billet retour.

jeudi, novembre 01, 2007

Etats d'âme.


Frustrations & nostalgie en début de semaine : Tout le monde a des vacances de Toussaint. (Jusqu'à mes parents & même notre prof de danse, pourtant lié à des instances universitaires dépourvues de congé). On les voit partout, joyeux, écharpés et bonnettés, à jouer dans la rue ou acheter des bonbons dans les magasins pour les plus petits, et à décorer vulgairement les cafés estudiantins pour les plus âgés. C'est une des raisons principales qui me ferait retourner linea recta en secondaire: les vacances. Ici on a trois longs et beaux mois en vue, dont le poids de la menace d' une seconde session me pèse à chaque soirée perdue à vivre un peu de trop ou à glander scandaleusement. La rhéto, une de ces choses qui ne vous manquent une fois qu'elles sont bien finies.. Bien que je ne pense pas que j'y retournerais, si j'avais le choix. J'aime beaucoup ma petite vie maintenant, c'est juste qu'en éternelle stressée je me demande si je m'en fais trop ou si j'en fais trop peu-probablement c'est cumulable- et ca me rend continuellement agitée et nerveuse (mais ca ne me fait pas travailler plus, malheureusement). Enfin j'ai tout de même des vacances maintenant, et pas de si petites finalement, si on compte de jeudi à lundi. Enfin, 'vacances', ca me dispense juste des auditoires bondés et de la malédiction des feux rouges, parce que je travaille quasi autant ici, pour avoir une conscience un peu tranquile. Je n'aime pas travailler. C'est vrai, j'adore les cours et je suis relativement attentive, mais retravailler chez moi le soir ca ne résulte que d'une pulsion de stress ou d'un sentiment d'obligation intense, et toujours de l'absence de mes cokotteurs. 3 futur medecins, un physicien (buhh mais il est sympa quand même. Comme quoi.), un ingénieur civil, une juriste et une ehh éducatrice physique, et ces gens là ne font jamais rien. C'est incroyable. Ils s'étonnent de la moindre initiative de travail que j'entreprends, 'ben qu'est ce que tu fais ca maintenant toi? On est en octobre!?'. Mais on a aussi une biochimiechose qui n'a pas reçu le don de parler convenablement, ce qui fait qu'on ne sait pas grand chose d'elle, à défaut de comprendre ce qu'elle nous dit, parfois à trois reprises. On a fini par acquiéser avec un sourire, au moins ca lui fait plaisir. Comme quoi qu'être éduqué en dialecte, c'est vraiment ,pas un cadeau. Et puis elle est bizarre aussi, c'est un peu le genre de fille fantôme que tu n'entends jamais arriver, mais qui est là derrière toi quand tu te retournes, elle est au dessus de moi mais je ne l'entends jamais marcher ou quoique ce soit. Et puis j'ai le malheur d'avoir une vue sur les maisons en face dans la rue. Et là, il y a le kot des studieuses. Au nombre de 3, elles étudient déjà lorsque je me lève, et sont encore occupées à leurs cours quand je vais me coucher. C'est frustrant au plus haut point, un de ces jours je leur demanderai de fermer -svp- les rideaux le soir parce que ca me rend vraiment nerveuse. Sinon c'est la Toussaint aussi aujourd'hui, brave type à qui l'on doit nos vacances, mais aussi le jour du massacre des chrysanthèmes, arrachés par milliers de la terre pour orner uniformément les cimetières. Pas un mot de travers sur les cimetières, mais je n'y peux rien je n'aime pas les chrysanthèmes. Ni les choses qu'on ne mémore qu'une fois par an, mais soit. Je m'en fous, moi je t'offrirai des roses. Ou une plante avec de ces mignonnes petites fleurs roses, et tant mieux si ca brise une tradition. Pseudo-tradition d'après mon prof de philo, mais ca serait long à vous expliquer. Un homme bien d'ailleurs, ce qui ne peut pas être dit de tous les profs qui occupent les auditoires avec leurs idées. Comme simple exemple l'illustre dame qui tente de nous enseigner l'histoire de l'art, de son prénom Claire, auquel a été ajouté Obscur, et qui incarne cela parfaitement. Sinon, la vie en vélo c'est bien, à l'exception de la haine que j'entretiens vis à vis des feux rouges du rond point qui me sépare de ma faculté. Quand j'arrive au coin, il est toujours vert, et quand j'arrive à 50 cm il passe au rouge. Passer quand même n'est pas une option, parce qu'à peine l'un rouge, l'autre est vert. Ca m'est arrivé une fois de ne pas avoir remarqué qu'il passait orange et d'avoir foncé, eh ben je peux dire que la camionette de droite ne m'avait pas remarquée non plus. Mais à part les feux rouges on est un peu comme des rois de la circulation, toute voiture craint un étudiant en vélo. (Et ils ont bien raison. Jamais je ne voudrais rouler en voiture dans Gand). A part ça, j'essaye de changer les meubles de mon kot, mais avec le petit peu de place dont je dispose et des choses telles un évier ou un poêle à gaz qui ne se prètent guère au changement de place, c'est pas évident.


Idee du moment: Se faire du mauvais sang. Comment ca, c'est ma faute?


A écouter: Air Traffic - Shooting Star

A voir: The Illusionist

A lire: La biographie de la faim d'Amélie Nothomb

A faire: Du sport! Ca fait un bien fou :)



*[Xxx]*