Catastrophe & Consolation
Effondrement deuxième. Le premier ayant été résolu par un examen qui s'est mieux passé que prévu, mais plus j'y pense et plus ca me semble du pur wishfull thinking. Et là, une putain de nuit à étudier jusque 2h, pour me relever à 5h, soi disant pour étudier mais ca a vité viré en 'vomir & pleurer'. Panique, mal de tête qui revient, crampes pas possible et les cachets sensés solutionner tout ca m'ont tout juste offert trois rencontres bien ressenties avec le sol, la porte et la barre en ferre du lit. En pleine fièvre et dans l'espoir que ca passe, je redors un peu sous l'oeil inquiet de ma ptite Tessa qui était heureusement là, et quand ca va un peu mieux je trouve rien de mieux que de regarder l'heure, 7h55, et de repaniquer. Retour à 0. De toute façon je n'avais plus le temps de relire tout ce que je devais encore relire de ce putain de cours. Des obélisques odalisques abacus acanthus tonalismes topographie trigliphes triptiques et zoomorphe difficilement concevables durant la nuit. Heureusement j'avais mon certificat médical, sinon je pouvais déjà me délecter de mes vacances bousillées. De toute façon je pourrai très probablement le faire tout de même. Ma période d'examens allongée pour une durée indéterminée, et s'ils me refoutent cet exam le même jour qu'un autre, ou avant la fin de mes autres examens ca sera du pareil au même, parce que les trois que je passe après celui de vendredi j'ai même pas pu les voir dans mon blocus.
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7 heures plus tard, calme retrouvé. Même si les larmes frôlent encore mes yeux fragiles à n'importe quelle pensée, peu importe si c'est valorisant ou négatif. Ma soeur m'a encore montré une fois de plus aujourd'hui qu'elle est l'être le plus magnifique, nécessaire, et important dans ma vie. Elle est venue, elle m'a sauvée. Elle m'a redonné un peu de confiance, un peu de sourire et un peu de courage pour la suite. Ne fus-ce que par amour pour elle, je ne pourrai jamais céder aux points de non-retour. Elle m'a emmenée chercher mon cadeau d'anniversaire, m'a offert sa présence quelques heures alors qu'elle vient de rentrer de vacances et est débordée de boulot, m'a faite manger, me calmer et relativiser. Je me suis rarement sentie aussi mal qu'aujourd'hui, et surtout pour une affaire d'études. Je me suis rendue compte, et ma famille aussi, que j'encaissais toujours tout avec une facilité superficielle mais relativement gérable. Je n'ai jamais passé d'heures au téléphone à pleurer et à désespérer, j'ai jamais autant saturé d'un sentiment de nullité, de rien-qui-va, de catastrophe & autres drames de moral. J'aime pas quand les gens s'inquietent, j'aime pas leur donner un sentiment d'impuissance que j'ai trop eu moi même, parfois je préfère même quand ca crie, parce qu'au moins on peut leur en vouloir au lieu de se préoccuper de l'émotion qu'on leur inflige. Mais c'est fini maintenant, je suis calmée et prête pour la suite, qui sera un peu plus longue et qu'il faudra gérer comme il faut quand j'aurai ma nouvelle date d'examen, et ce sans dégringoler toute échelle de moral & de confiance comme aujourd'hui. Il parrait qu'on verra. Il parrait que rater quelque chose, parfois, c'est pas un drame. Il parrait même que je dois apprendre à pardonner à moi même et à accepter certains échecs, même si leur sort ne dépend que de moi. Je ne suis pas mauvaise perdante, je n'ai pas de problèmes avec ca. Sauf quand c'est en tête à tête avec moi même, et là c'est une tolérance zéro. Un système fait pour s'autodétruire, je sais. Il faudra apprendre...

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