Something Else

Looking down on empty streets and all she can see Are the dreams all made solid, The dreams made real All of the buildings, All of the cars Were once just a dream In somebody's head She pictures the broken glass She pictures the steam She pictures a soul...

dimanche, juin 22, 2008

Enfant des quatre vents

Je suis de retour dans mon modeste palace gantois. Ca faisait longtemps que je n'étais plus venue ici plus de cinq minutes seule, et j'ai vraiment du me convaincre de reprendre le train à Anvers ce soir au lieu de demain matin. Un peu de solitude me fera pas de mal avant les vacances qui s'annoncent joyeuses et relativement insouciantes. Camp scout, dour, fêtes de gand, anniversaires, vacances à la mer, vacances surprises, barbecues, bronzettes, et surtout Plus belle la vraie vie. Concept dominant de la mentalité de ses acteurs, cette série regorge en héros et héroïnes fabuleux. Et puis en septembre, un nouveau départ, une direction tout à fait différente mais bien plus utile. Ma vie de petite ménagère qui faisait à manger, repassait, et nettoyait la maison pour passer le temps long sombre petit à petit dans sa forme estivale débordante. Ca me plait plus que jamais, surtout après cette période de calme et de vide dans lequel j'ai failli sombrer. Ma soeur part trois longues semaines au Péru le jour de son anniversaire, jeudi prochain. Elle me manquera. Depuis que j'ai plus ou moins arreté mes études, je la vois souvent, pour ne pas dire chaque semaine. J'ai plus vécu dans son appartement que dans mon kot, même quand elle n'y était pas. C'est devenu pour moi un petit refuge hors de mes deux mondes principaux. Et cette période qui nous a rendu encore plus complices m'a fait réaliser encore plus à quel point j'ai une soeur formidable qui est à la fois la meilleure des amies qu'on puisse imaginer. D'ailleurs le petit resto qu'on s'est faites à deux jeudi dernier m'a redonné goût à ce genre de soirées, c'est tellement sympa de temps en temps.


Mon horoscope, que je lis furtivement dans les métros qui trainent dans les nombreux trains que j'ai pris ces derniers temps, prévoyaient des rencontres intéressantes depuis un bout de temps, et ils n'ont pas eu tort. Je passe une bonne partie de mon temps à voyager entre Anvers, Bertrix et Gand, en passant par Namur, Bruxelles, Liège, Ostende, Schoten, Brugge,... Et je me rends compte que j'aime bien ca. Je n'ai jamais vraiment été chez moi à un seul endroit, un peu déchirée entre ma flandre natale, et la wallonie où j'ai grandi et que j'ai quitté pour continuer à Gand. J'aime cette dualité et je ne la changerais pour rien au monde, j'adore mes semaines ici comme mes weekends à la maison. Enfant des quatre vents, j'irai toujours au gré d'une girouette incontrolable, mais sensée. Héraclite l'a pensé avant moi, Panta Rei, tout coule, tout est mouvement.



Enya - Amarantine

dimanche, juin 01, 2008

Sur le Fil*

J'ai la tête trop pleine, de façon à ce que pensées positives et négatives se mélangent pour former un je-ne-sais-quoi qui ne me plait pas vraiment. Je suis toute faible, chaque pas me coûte aujourd'hui, et le sol semble s'affaiser à chaque pas. Je n'ai pas envie de parler, je recherche un peu de solitude pour achever ces pensées giratoires. J'ai passé une superbe journée hier; une après-midi avec les scouts dans les bois, ce qui m'a valu des tonnes de fleurs offertes par des petites filles vraiment adorables. Puis un départ hâtif (et inutile remarquera-t-on plus tard) pour Anvers, pour l'avant-première de Sex & The City The Movie, suivi par une soirée très sympa. Le film était un peu long mais bien fait, même si ca se termine un peu 'guimauve' et prévisible. Enfin, un film rempli de fringues, chaussures et sacs à mains ne peut que me plaire. Ensuite la soirée était sympathique, dans la Stadsfeestzaal (essayez de prononcer ça à un tempo acceptable et sans faire d'erreurs. Le premier aura un bonbon.) Comme toute consommation y était gratuite, on s'est fait plaisir avec du champagne, des cosmopolitan, des sushis et autres délices. Et puis de toute façon, dans une longue robe avec des talons et un verre de cosmopolitan agrementé d'un quart de citron vert à la main, on ne peut que passer une bonne soirée.
Et puis aujourd'hui, que de pensées. Une journée vide, tremblante, et malade. Je peux gérer sans problème le nez bouché et le peu de fièvre, mais les jambes tremblantes et l'absence d'équilibre commence à me peser. Je ne sais pas comment je fais, mais il y a toujours bien quelque chose d'abnormal, et bien souvent dépourvu d'explication scientifique. Demain prise de sang, histoire de ne pas dire que je suis pessimiste et que je ne fais pas confiance à la medecine. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi j'aurais confiance, puisque tout ce qu'elle aurait pu faire pour moi ou mon entourage a été inutile ou insuffisant. Ce n'est pas raisonnable, je le sais. Je retournerai à Berlin cet été, pour revoir la magnifique statue de Käthe Kollwitz et le dôme qui m'a coupée le souffle, et le musée juif que je n'ai pas eu l'occasion de voir il y a un mois. Et tant d'autres choses. J'ai depuis quelques années une obsession avec la seconde guerre mondiale. Ce soir je regarderai Rosenstrasse et Hidden Children. Sur que ca ne va pas remonter mon tout petit moral, mais quitte à ne pas dormir autant s'impregner un peu plus de l'horreur historique.
Lie to me, convince me I've been sick forever..
Spend all your time waiting for that second chance
For the break that will make it ok
There's always some reason to feel not good enough
And it's hard at the end of the day
I need some distraction, oh beautiful release
Memories seep from my veins
They may be empty and weightless, and maybe
I'll find some peace tonight
In the arms of an Angel, fly away from here
From this dark, cold hotel room, and the endlessness that you fear
You are pulled from the wreckage of your silent reverie
You're in the arms of an Angel; may you find some comfort here
So tired of the straight line, and everywhere you turn
There's vultures and thieves at your back
The storm keeps on twisting, you keep on building the lies
That you make up for all that you lack
It don't make no difference, escaping one last time
It's easier to believe
In this sweet madness, oh this glorious sadness
That brings me to my knees
In the arms of an Angel, far away from here
From this dark, cold hotel room, and the endlessness that you fear
You are pulled from the wreckage of your silent reverie
In the arms of an Angel; may you find some comfort here